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Un essai contre les sciences sociales ?

À propos du Tableau politique dessiné par La France d’après (2/2)

Poursuivant sa lecture critique de La France d’après, Jean Rivière s’intéresse aux références universitaires mobilisées par Jérôme Fourquet, qui préfère un discours culturaliste à un ensemble de travaux conduits par des chercheurs en sciences sociales.

Recensé : Jérôme Fourquet, La France d’après. Tableau politique, Paris, Éditions du Seuil, 2023, 543 p.

Pour explorer plus avant l’univers proposé par ce Tableau, une approche plus académique consiste à explorer sa bibliographie, et à « se demander quels sont les alliés et les points d’appui des auteurs, avec qui et contre qui ils débattent » (Offerlé 2023). Les Éditions du Seuil ne facilitent pas ce travail, puisque La France d’après ne présente pas de bibliographie de fin d’ouvrage, mais un appareil d’un peu plus de 400 notes réparties au fil des 550 pages. Conformément à la démarche annoncée par l’auteur en introduction, cet appareil mélange indistinctement des articles de la presse nationale (Le Monde, Libération, Le Figaro…) et régionale (de La Provence à L’Orne Hebdo), mais aussi et de manière non exhaustive des titres aussi hétérogènes que Capital, Les Échos, Society, Causeur ou Elle, des sondages et notes plus détaillées de l’Ifop, des productions culturelles ainsi que des articles ou chapitres d’ouvrages universitaires. Ces sources semblent utilisées avec des validités équivalentes dans le raisonnement, et la dernière catégorie qui rassemble les références universitaires représente une soixantaine de notes, soit environ 15 % de l’ensemble, ce qui place bien l’ouvrage dans le registre de l’essai. Mais de quoi cette bibliographie est-elle le nom ?

Des orientations bibliographiques pour le moins sélectives (1) : les présents

Comme dans l’ouvrage de J. Cagé et T. Piketty, « la référence générale […] est le cadre siegfriedien du Tableau politique de la France de l’Ouest » (Offerlé 2023), qui est mobilisée dans La France d’après à six reprises (auxquelles on peut ajouter deux mentions du travail postérieur d’A. Siegfried sur l’Ardèche), suivie par la relecture de P. Bois dans Paysans de l’Ouest (1960), qui est évoquée à quatre reprises, notamment à propos de son modèle du « traumatisme historique ». À peu près comme chez les auteurs d’Une histoire du conflit politique mais avec quelques nuances, ces références sont associées, dans l’appendice de notes de J. Fourquet, à un ensemble de travaux classiques qui interrogent la dialectique permanence/mutation des orientations électorales dans différentes perspectives : ceux de E. Le Roy Ladurie, E. Todd, H. Le Bras, M. Bloch, H. Mendras, N. Elias, M. Agulhon, ou encore l’atlas électoral de la France de F. Salmon ou l’atlas de la pratique religieuse des catholiques en France de F.-A. Isambert et J.-P. Terrenoire. L’usage de ce premier ensemble de références illustre bien le projet de l’auteur qui part à la recherche des « couches géologiques résurgentes », du « cadastre remanié », de « l’archéologie de couches culturelles », de « l’espace palimpseste », des « territoires hydroponiques » ou de la « couche vermeille » depuis les terroirs de l’Ouest jusqu’aux terres du Morvan.

Deux autres ensembles de références renvoient aux travaux de deux groupes de géographes avec lesquels l’auteur a été en contact au cours de sa socialisation universitaire dans les années 1990. Le premier est celui des géographes de l’Université Paris 8 (où l’auteur a effectué son DEA), réunis autour de la revue Hérodote fondée par Y. Lacoste et B. Giblin, dont l’auteur cite plusieurs travaux pour documenter les cas régionaux abordés au fil de l’ouvrage : P. Subra sur la banlieue rouge, M. Lefèvre sur la Corse, D. Giband sur les Pyrénées-Orientales, B. Alidières et sa « géopolitique de l’insécurité et du FN » construite à partir du cas de Tourcoing. On peut préciser ici, non sans lien avec la sombre tonalité du tableau dressé dans la dernière partie de l’ouvrage, que depuis le milieu des années 2000, une partie des auteurs de ce courant adopte un prisme culturaliste voire identitaire pour décrire la géographie des quartiers populaires de grands ensembles d’habitat social où sont concentrées les fractions étrangères et immigrées des classes populaires, à l’image des glissements opérés dans la section « La France et l’immigration musulmane, une question géopolitique délicate » de l’introduction de la Nouvelle Géopolitique des régions françaises (Giblin 2005). Le second groupe est celui formé par les travaux de géographes de l’Ouest (l’auteur est originaire de la Sarthe) qui ont travaillé dans le champ de la géographie sociale et/ou électorale : J. Renard sur le canton de Talmont en Vendée (ce cas ouvre le Tableau de Siegfried, et il est également traité dans celui de J. Fourquet), J.-R. Bertrand qui a esquissé une « géographie de la religiosité » dans le diocèse du Mans, P. Buléon (auprès duquel l’auteur avait commencé sa thèse), et surtout M. Bussi qui a largement contribué au renouveau de la géographie électorale française (Bussi 1998) [1] avant de devenir le romancier connu du grand public (Choplin et Redon 2014) [2].

À ces trois ensembles de références, il faut ajouter des travaux hétéroclites, car utilisés pour documenter des cas régionaux ou des enjeux thématiques traités par l’ouvrage, que l’on peut associer au pôle critique des sciences sociales et qui dénotent donc dans cet inventaire bibliographique en se retrouvant convoqués dans l’aventure de ce Tableau (R. Pudal sur les pompiers, A. Clerval sur la gentrification parisienne, les sociologues de La France des « petits-moyens » (Cartier et al. 2008), B. Coquard sur l’apparition des vigiles dans les bals des mondes ruraux, A. Roger sur les répertoires d’action des syndicalistes agricoles, et même P. Bourdieu sur la noblesse d’État à l’occasion d’une rapide sociographie du groupe parlementaire Renaissance…). Ces références sont toutefois utilisées de manière très ponctuelle et leur appropriation est trop partielle pour qu’elles alimentent réellement le propos de l’auteur. Dans l’écriture, elles viennent en effet illustrer (et abonder) le propos, qui n’est jamais confronté à un univers bibliographique alternatif de manière à nourrir le cas échéant des controverses scientifiques.

Des orientations bibliographiques pour le moins sélectives (2) : les absents

L’inventaire des références mobilisées dans l’appareil de notes de l’ouvrage dessine aussi, en creux, les références qui en sont absentes. Et comme dans l’ouvrage de J. Cagé et T. Piketty à propos duquel M. Offerlé soulignait à raison « une objection bibliographique », c’est cette fois l’intégralité du pôle critique de la sociologie électorale et de la science politique françaises qui, pour le dire vite et donc avec trop peu de nuances, cherche à comprendre les comportements électoraux au prisme des positions (et trajectoires) des individus dans les rapports sociaux (de classe, de genre, de race, d’âge et génération, d’orientation sexuelle…) qui est complètement absent. Nulle trace, donc, de chercheurs aussi centraux dans le champ que D. Gaxie, P. Lehingue, C. Braconnier, J.-Y. Dormagen, É. Agrikoliansky [3], ou des travaux récents de L. Barrault-Stella, C. Lagier, J. Sainty, V. Girard, S. Vignon, etc.

À ces carences générales viennent s’ajouter, au gré des chapitres, un certain nombre d’absences gênantes, mais qui sont finalement assez symptomatiques de la posture de l’auteur. Quand il discute de l’intérêt et des limites de l’approche de Siegfried, il cite des géographes dont il a été proche (Buléon 2016 ; Bussi 2016) mais pas les politistes qui ont pourtant finement disséqué sa trajectoire et tout autant lu le Tableau inaugural (Favre 1989 ; Garrigou 1995 ; Blondiaux et Veitl 1999 ; Lehingue 2011). Quand il procède à l’analyse anthroponymique de prénoms, et notamment des prénoms « arabo-musulmans », il choisit de ne pas s’appuyer sur l’ouvrage Sociologie des prénoms (Coulmont 2011) pour proposer une lecture culturelle faiblement sociologisée. Quand il esquisse quelques pages sur la Nièvre mitterrandienne, il fait l’impasse sur les travaux d’É. Guéraut et A. Warnant (2020, 2022), fins connaisseurs du contexte socio-historique local et qui ont récemment proposé une géographie électorale de l’aire d’attraction de Nevers. Quand, dans un autre chapitre, il esquisse « l’archipel électoral mélenchoniste », il le fait sans citer les travaux que le politiste B. Cautrès (2017, 2022) a produits sur la question dans un ouvrage qu’il connaît pourtant… puisqu’il y a lui-même signé une contribution sur le vote pour Jean Lasalle.

Quand il traite du « limes parisien », il réalise le tour de force de ne pas évoquer les travaux qui explorent depuis une dizaine d’années les contrastes électoraux de l’espace parisien à l’échelle des bureaux de vote (Rivière 2012 ; Agrikoliansky 2017), alors qu’ils s’inscrivent dans une lignée de recherches prolongeant l’héritage siegfriedien (Goguel 1951 ; Ranger 1977) autour duquel est construit l’ouvrage. Dans la section de ce chapitre qui porte sur le 11e arrondissement au prisme de la gentrification, quand il s’appuie de manière surprenante sur un article de la géographe A. Clerval, qui propose une analyse du changement social urbain dans une perspective néomarxiste en utilisant la nomenclature détaillée des professions et catégories socioprofessionnelles en quarante-deux postes… la plume de l’auteur l’amène à reformuler les choses par la phrase : « les CSP+ libero-réformistes des quartiers jouxtant les arrondissements de l’hypercentre de la capitale apprécient le discours “pro-business” et pro-européen d’Emmanuel Macron alors que la gauche bobo qui a pour fief l’est parisien se reconnaît davantage dans la vision du monde portée par Jean-Luc Mélenchon » (p. 126). Il disserte alors sur les modes de vie d’une prétendue « gauche Veja-Vélib » qui arbore des tote bags d’inspiration berlinoise et des sacs à dos d’une marque « éco-responsable » scandinave, au fil de paragraphes que D. Brooks, l’essayiste néoconservateur américain à l’origine du mot « bobo » (Tissot 2018), n’aurait pas renié. Mais l’auteur choisit d’ignorer l’ouvrage collectif Les Bobos n’existent pas (Authier et al. 2018) qui revient justement sur la socio-histoire de ce terme et sa circulation dans les champs journaliste et politique, circulation dont J. Fourquet se fait là l’un des acteurs contemporains.

Quelques pages plus loin, l’auteur décale le regard vers le cas très heuristique du 18e arrondissement parisien (gauche de la figure 1). Les puissants contrastes électoraux entre « Butte macroniste versus Goutte d’Or mélenchoniste » y sont éclairés à l’aide des prix de l’immobilier et de la présence de commerces africains… mais surtout pas en termes de dimension spatiale des rapports sociaux de classe ou de race, alors même que cet arrondissement a fait l’objet d’articles qui ne sont pas évoqués (Barrault-Stella et al. 2018, 2020), et même d’un ouvrage de sociologie électorale sur Les Ancrages urbains du vote (Barrault-Stella, Berjaud et Taiclet 2022) qui s’ouvre justement sur un chapitre observant « le 18e arrondissement au microscope » (droite de la figure 1). Mais cette approche des sciences sociales du politique n’est pas celle qu’a choisi de promouvoir l’auteur.

Figure 1. Deux schèmes de lecture des clivages électoraux qui traversent le 18e arrondissement parisien

Sources : À gauche : Fourquet 2023, p. 128 ; à droite : Barrault-Stella, Berjaud et Taiclet 2022, p. 49 et 54.

Intitulé « Toulouse, pas assez bobo pour passer aux Verts ? », le chapitre suivant de La France d’après est à l’avenant, puisqu’un « indice de boboïsation » (p. 151) [4] est construit comme facteur explicatif de l’alternance politique (ou non) de deux grandes villes (Toulouse et Bordeaux) dont la géographie électorale est explorée à l’échelle intra-urbaine, mais l’auteur n’évoque pas mon livre L’Illusion du vote bobo, dont l’introduction invite, il est vrai, à « “ranger le bobomètre” et à faire un pas de côté pour penser sur d’autres bases analytiques le changement social localisé et ses effets électoraux au cœur des villes françaises » (Rivière 2022, p. 8). Dans ce même chapitre, la comparaison aurait pu être nourrie par un travail analysant les orientations électorales des bureaux de vote bordelais au prisme de leur sociologie urbaine et de l’histoire politique de la ville (Le Hay et Pinson 2017), mais là encore, ce n’est pas le choix de l’auteur. Enfin et dans la dernière partie de l’ouvrage dont on a souligné qu’elle dépeignait un tableau très sombre, l’appareil bibliographique est caractérisé par l’absence de tous les travaux sur les quartiers populaires de grands ensembles d’habitat social, ces « banlieues » dont l’ombre plane pourtant en arrière-plan du récit.

Au total, disons les choses clairement puisque J. Fourquet entend ici livrer « en quelque sorte le corps d’une thèse » (p. 13), l’attitude qui consiste à citer uniquement les références qui lui conviennent et à occulter celles qui le dérangent n’est pas conforme aux pratiques scientifiques et éthiques les plus élémentaires, et pose question y compris pour un essayiste. Des méconnaissances ponctuelles et sincères de certains travaux peuvent bien sûr exister, et plus fondamentalement chacun est libre de construire son propre échafaudage théorique à l’aide de la littérature existante, mais quand un auteur est capable de citer en note d’un ouvrage grand public un article publié en 1965 dans la Revue française de sociologie ou un autre paru en 1984 dans la Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, on est en droit d’attendre de ce même auteur qu’il fasse état a minima des travaux des sciences sociales largement diffusés dans les années 2010, qui touchent au cœur de son objet.

Des métaphores culturelles pour éviter les catégories d’analyse de la sociologie

Pour mieux saisir le cœur du système explicatif et rhétorique de l’auteur, une phrase de l’introduction interpelle le lecteur familier des sciences sociales : « nous n’hésiterons pas non plus à faire référence à des œuvres culturelles contemporaines (romans, cinéma, chansons…), qui constituent souvent un précipité de la Zeitgeist [l’esprit ou l’air du temps] d’une époque et qui, à l’occasion, en disent parfois plus long qu’une analyse sociologique » (p. 15). Ainsi et non sans lien avec son métier de sondeur qui raisonne en termes de placements de produits et de segments de marché, l’auteur met régulièrement en avant les pratiques de consommation dans la compréhension des orientations électorales, ce qui contribue à reléguer au second plan les positions sociales.

Dans un long portrait que lui consacre L’Obs, les journalistes écrivent que « Fourquet ne regrette pas de s’être tenu à distance de l’université. Cela lui donne le sentiment de jouir d’une plus grande liberté. Il déteste le jargon des sociologues et les pudeurs des politistes face aux sujets tabous. Son plus grand plaisir est d’exposer des phénomènes que, par “mépris de classe” ou par “idéologie” les universitaires n’abordent pas » (De La Porte et Riché 2023, p. 62). Là encore, l’analogie est frappante avec le ressentiment de C. Guilluy qui déclarait, pendant la campagne présidentielle de 2012, que « les universitaires ne pensent pas [5] ». À ce titre, le passage de l’ouvrage où l’auteur oppose « France des capsules versus France des dosettes » pour comprendre comment le RN s’adresserait au « grupetto » (p. 520) de la société de consommation est particulièrement significatif de ces contorsions dans l’ordre des causalités et plus largement d’une rhétorique construite contre les sciences sociales : « Le taux de détention de machines à capsules atteint son plus haut niveau parmi les CSP+, alors que, du fait de leur prix plus abordable, les machines à dosettes sont davantage l’apanage des milieux populaires, qui se sont en quelque sorte rabattus sur cet ersatz […]. Or si l’on constate légèrement plus de possesseurs de machines à capsules qu’à dosettes dans les électorats d’E. Macron, de V. Pécresse et de J.-L. Mélenchon, celui de M. Le Pen se singularise par un écart très marqué entre le taux de détenteurs de machines à capsules (35 %) et celui d’acquéreurs de machines à dosettes (49 %). Élue de longue date dans le bassin minier du Pas-de-Calais, Marine Le Pen est pleinement consciente de cette réalité et du fait que toute une partie de la population ne parvient plus à suivre le rythme imprimé par la société de consommation » (p. 519-520). Sans surprise, ce type de schème d’analyse, apparemment inédit, fait mouche dans les médias dominants, à l’image du journaliste Yves Calvi qui « trouve ça extraordinaire » en interviewant l’auteur sur RTL en octobre dernier.

Mais quel intérêt y a-t-il à utiliser la métonymie des types de machines à café quand une analyse de la composition sociale du conglomérat électoral du RN suffit à montrer qu’il est homogène et populaire quand, symétriquement, les conglomérats d’E. Macron et V. Pécresse sont âgés, homogènes et bourgeois, tandis que celui de J.-L. Mélenchon est jeune et hétérogène sur le plan socioprofessionnel ? De même et dans le chapitre sur le limes parisien on découvre que : « l’électorat macroniste est, quant à lui, davantage séduit par la doudoune (de marque Montcler de préférence), le stacking (assortiment de plusieurs bracelets de formes, de compositions et de styles différents sur un même poignet masculin) et le sac à dos Herschel » (p. 128). Mais pourquoi ne pas écrire directement que les systèmes de (dé)goûts vestimentaires (et plus largement les pratiques de consommation) sont, comme les (dé)goûts politiques, profondément « intriqués aux morales de classes et aux visions du monde des différents groupes sociaux  » (Barrault-Stella et Lehingue 2020), sinon pour placer l’analyse sur un registre culturaliste et pour ringardiser les schèmes explicatifs de la sociologie ?

In fine, on peut prendre l’essai de J. Fourquet comme un défi collectif et interdisciplinaire à « faire mieux », autrement dit à peindre (et à rendre accessible à un public large par une écriture adaptée) un Tableau électoral qui éclaire selon une autre perspective les effets électoraux de la dimension spatiale des rapports sociaux (de classe, de genre, de race, d’âge et de génération, de sexualité, de handicap, etc.) dans la société française. Avis aux amateurs !

Bibliographie

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Pour citer cet article :

Jean Rivière, « Un essai contre les sciences sociales ?. À propos du Tableau politique dessiné par La France d’après (2/2) », Métropolitiques, 29 janvier 2024. URL : https://metropolitiques.eu/Un-essai-contre-les-sciences-sociales.html
DOI : https://doi.org/10.56698/metropolitiques.1993

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