La politique de rénovation urbaine menée dans les années 1960 des deux côtés de l’Atlantique (Klemek 2012 ; Mercure-Jolette 2015 ; Backouche 2013) s’est révélée être d’une grande violence pour les populations les plus marginales (Gans 1962 ; Coing 1966). Considérées comme « asociales » (Nasiali 2014), assimilées à l’« underclass » (Katz 1993), les franges les plus basses des classes populaires, ne correspondant pas aux canons de la ville moderne, ont été refoulées des centres urbains. Aux États-Unis, la dimension raciale [1] de cette politique n’a pas échappé aux analystes, comme le soulignait dès 1963 l’intellectuel noir James Baldwin parlant, pour qualifier les politiques d’« urban renewal » et ses effets urbains, de « negro removal » (expulsion des populations noires) [2]. En France, la politique de rénovation urbaine lancée par le gouvernement gaulliste en 1958 [3] a également été très critiquée, notamment par la sociologie urbaine marxiste évoquant volontiers une politique de « rénovation-déportation » (Godard et al. 1973) [4]. Toutefois, son caractère spécifique envers les « Nord-Africains [5] » n’a été que rarement relevé, alors même que ces populations ont été particulièrement affectées par cette politique. En m’appuyant sur une enquête portant sur deux opérations de rénovation situées à Lille et à Roubaix dans les années 1960, croisée avec la relecture du livre classique d’Henri Coing, nous souhaitons montrer le caractère pour partie racialisé [6] de cette politique ayant abouti à une exclusion des « Nord-Africains » de certains centres urbains.
Le « douar » et la « médina » : la stigmatisation comme préalable à la rénovation urbaine
À la fin des années 1950, les municipalités socialistes de Lille et de Roubaix, en accord avec les services de l’État, décident de s’atteler à la rénovation de leurs quartiers dégradés (figure 1). Les espaces centraux de Saint-Sauveur et d’Édouard-Anseele [7], qui abritent maisons, caves et courées [8] insalubres, sont alors des cibles privilégiées pour des institutions municipales qui souhaitent voir émerger des logements sains et modernes [9]. Ces quartiers, qui accueillent respectivement une population de 2 257 et 1 800 ménages, doivent faire l’objet de deux opérations de rénovation d’envergure s’étendant sur 19 hectares de terrain à Lille et 13 à Roubaix. Ce sont alors les populations les plus modestes qui y habitent, généralement considérées comme marginales. À Roubaix, un rapport municipal réalisé en prévision de l’opération de rénovation urbaine indique ainsi que le quartier Édouard-Anseele est peuplé « d’asociaux isolés et de célibataires originaires d’Afrique du Nord, qui ne travaillent pas toujours régulièrement [10] ».
Photo issue du « Rapport de la SARRT sur le relogement de la population Édouard-Anseele », 1958 (ADN, 1594 W 989) (DR).
Comme l’esquisse ce rapport, c’est de plus en plus la présence des « Nord-Africains » qui est pointée du doigt. Cette population connaît alors une croissance exponentielle dans le département du Nord, passant de 3 700 à 19 399 entre 1939 et 1962, liée principalement à leur recrutement dans les usines textiles ou métallurgiques (Genty 1999, p. 143). Elle se concentre surtout dans les villes de Lille, Roubaix et Tourcoing. Le quartier Saint-Sauveur accueille par exemple les deux tiers des Algériens présents à Lille. Cette concentration serait synonyme, selon le conseiller technique aux affaires musulmanes, de dégradation du quartier, voire de constitutions de véritables « ghettos [11] ». La peur d’une certaine ségrégation est adossée au sentiment d’une différence raciale qui serait à l’origine d’une inadaptation de ces populations au milieu français. Celle-ci est parfois explicitement formulée, et cela malgré la disqualification du terme de « race » depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale [12], comme l’indique par exemple, en 1965, cette note du directeur du Programme d’action contre les taudis (PACT) de Roubaix [13] au Fonds d’action sociale (FAS) [14] à propos du logement des familles « mixtes [15] » et « algériennes » :
Nous estimons que ces foyers doivent faire l’objet d’une attention spéciale car ils sont souvent plus fragiles et s’ils présentent toujours la rencontre de deux nationalités, ils peuvent être aussi le point d’affrontement de races et de mentalités très différentes qui provoquent parfois un rejet des milieux normaux d’accueil » (souligné par nous).
Ces perceptions racialisées et stigmatisantes sont entretenues et renforcées par une partie de la population et de la presse locale, qui associent alors fréquemment les « Nord-Africains » à la dégradation de ces espaces. Un texte anonyme conservé aux archives diocésaines de Lille évoque en ces termes la présence des « Nord-Africains » :
ils sont là, désœuvrés, flânant sur nos trottoirs. Peu à peu, ils occupent certains quartiers de nos villes et dans leurs cafés bien à eux, aucun de nous ne se risque. On raconte qu’ils sont paresseux et instables, menteurs et impulsifs sans aucune retenue morale. […] Que viennent donc faire chez nous, dit l’homme de la rue, tous ces Nord-Africains ? Que veut dire cette invasion croissante [16] ?
Un article de 1967 du journal Nord Éclair à Roubaix fait également explicitement le lien entre dégradation du bâti, difficultés sociales et présence des « Nord-Africains » :
Après les événements de 1958 [liés à la guerre d’Algérie], ils [les « Nord-Africains »] se sont installés dans ces quartiers insalubres que les Européens ont fuis rapidement [17]. Sur le premier trimestre de l’année 1959, 30 % des naissances enregistrées dans le quartier étaient nord-africaines. Ainsi, aujourd’hui certains secteurs se trouvent exclusivement occupés par des familles algériennes et on peut se demander si on ne va pas vers la constitution d’un ghetto de fait. Cela se traduit pour les commerçants de ces secteurs par des difficultés sans nombre : il faut tenir une comptabilité invraisemblable des « ardoises » sur lesquelles l’éponge ne passe qu’à chaque quinzaine ou lorsque le facteur vient apporter le mandat des allocations [18].
Ces perceptions s’impriment également dans le langage quotidien. Le quartier Édouard-Anseele est qualifié par les habitants de Roubaix de « douar Anseele [19] », tandis qu’on se réfère fréquemment au quartier Saint-Sauveur par le terme de « médina [20] ». Cette appréhension face à la constitution de « quartiers nord-africains » est renforcée par le contexte de la guerre d’indépendance algérienne et le fait que ces quartiers sont tous deux le théâtre de la lutte qui oppose alors le Mouvement national algérien (MNA) au Front de libération nationale (FLN) (Gilbert et Vorms 2012), dont les médias se font alors l’écho (Genty 1984). À Paris, le sociologue Henri Coing note également dans son enquête sur l’îlot n° 4 dans le 13e arrondissement combien la représentation d’un quartier peuplé par des marginaux ou des minorités racialisées agit comme un repoussoir : « C’est un épouvantail pour les nouveaux arrivants, quel que soit leur statut social : quartier de Nord-africains, de clochards » (Coing 1966, p. 82).
À Roubaix comme à Lille, la perception d’un quartier à dominante « nord-africaine » semble sans rapport avec leur véritable présence numérique. Dans le quartier Édouard-Anseele, ils sont 750 sur 5 000 personnes, soit 15 % de la population totale. Dans le quartier Saint-Sauveur, si les « Nord-Africains », comptabilisés comme « Français », n’ont pas fait l’objet d’un recensement spécifique, les sociologues Bieganski et Davenne estiment qu’ils ne sont pas majoritaires [21]. Leur agrégation dans ces deux espaces résulte avant tout de la présence de nombreux hôtels garnis spécialisés dans l’accueil de ces populations. Les conditions de logement y sont extrêmement dégradées et beaucoup vivent entassés dans des espaces exigus, comme le révèlent plusieurs enquêtes journalistiques [22]. Néanmoins, en dépit d’une préoccupation constante de la part de l’administration centrale et des services municipaux concernant la présence des « Nord-Africains » et leur rejet par une partie de la population, les élus lillois et roubaisiens tendent à nier ou à taire le fait qu’il existerait un lien entre leur présence et le souhait de résorber l’insalubrité de ces deux quartiers. Ainsi, lorsque le maire socialiste de Roubaix est accusé par le conseiller municipal Julles Mullié, appartenant aux républicains sociaux, de vouloir déplacer les « Algériens » d’un quartier à l’autre de la ville [23], l’édile réfute ces propos en indiquant que ce sont des « Français comme les autres » et qu’ils peuvent donc « se loger où bon leur semble [24] ». À Lille, lors d’une séance du conseil municipal de 1959, un élu communiste interpelle le maire SFIO Augustin Laurent à propos des habitants « éloignés vers des quartiers périphériques » par la rénovation urbaine. Il signale au maire que « certaines catégories d’habitants » sont particulièrement affectées : c’est le cas « des femmes seules, des vieux et des économiques faibles [25] », laissant de côté les « Nord-Africains [26] ». Ces derniers sont ainsi écartés de tous les débats municipaux sur la rénovation urbaine, alors même qu’ils subissent de plein fouet cette politique.
Des « Nord-Africains » exclus du relogement et repoussés vers les marges de la ville
Dans son étude sur la rénovation urbaine parisienne, Henri Coing signale que les « Nord-Africains », considérés comme « occupants sans titres [27] », sont exclus des dispositifs de relogement. « Pour l’instant, écrit-il, la destruction des hôtels nord-africains par l’OPHLMVP [28] sur l’îlot voisin des Deux-Moulins a donné lieu à des expulsions pures et simples, notifiées par le commissaire de police » (Coing 1966, p. 110). À Lille et à Roubaix, malgré la prise en charge par les services municipaux du relogement [29], les « Nord-Africains » font l’objet d’un même traitement discriminatoire : ils sont pour la plupart exclus de tout dispositif de relogement [30]. Pour l’opération Saint-Sauveur, la société d’économie mixte en charge du relogement a écarté toutes les personnes « logées en garni [31] », les assimilant, comme dans l’opération étudiée par Henri Coing, à des locataires « sans droits ni titres [32] ». Une catégorie sans référence explicite à la « race » a ainsi joué le rôle de facteur d’exclusion d’une population particulière. À Roubaix, un foyer Sonacotral est ouvert par l’Association d’aide aux Français d’Algérie de la région lilloise (ADAFARELI) à proximité du secteur Édouard-Anseele [33]. Pourtant, les aménageurs précisent que peu de « Nord-Africains » délogés par l’opération Édouard-Anseele y accéderont [34]. Réalisant un bilan de l’opération en 1963, un inspecteur des Finances indique, en évoquant le cas des « Nord-Africains », que 400 « célibataires étrangers en garnis [35] » ont été « retirés du bilan final [36] », effaçant ainsi les traces de ces populations au sein de la comptabilité liée au relogement.
La rénovation urbaine gaulliste a permis aux municipalités [37] de modifier le peuplement de leurs centres-villes (Desage et al. 2014), y compris dans les opérations les plus sociales, comme celle étudiée par Henri Coing, ayant privilégié des relogements sur place [38]. Un double mouvement s’est opéré, marqué par l’exclusion des populations les plus marginales et l’embourgeoisement de ces quartiers accueillant du logement social ou de standing réservés aux couches moyennes et supérieures [39]. Cette politique a concerné tout particulièrement les « Nord-Africains », repoussés dans des quartiers périphériques ; Henri Coing souligne pour Paris que « les Nord-Africains […] ainsi chassés se relogent dans les environs, accentuant le surpeuplement et la dégradation des secteurs entourant la rénovation » (1966, p. 110).
À Lille et Roubaix, les projets urbains sont de nature différente, privilégiant des logements de standing et l’émergence d’un quartier d’affaires pour le premier et des logements sociaux ainsi qu’un centre commercial pour le second. Néanmoins, ces deux projets aboutissent au déplacement des populations « nord-africaines » vers les quartiers de Moulins, Wazemmes et du Vieux-Lille pour l’un, ou vers l’Alma-Gare pour l’autre. À l’Alma-Gare, la nécessité de ne pas voir se constituer un « quartier algérien [40] » est plus explicitement formulée par la municipalité dans les années 1970 (de Barros 2004) [41], aboutissant à l’élaboration d’un nouveau plan de rénovation urbaine et à la mobilisation des habitants contre ce projet (Cossart et Talpin 2016). Dans les nouvelles constructions de Saint-Sauveur et d’Édouard-Anseele, si rien ne mentionne explicitement l’absence de « Nord-Africains », en revanche c’est une nouvelle population qui est mise en avant, correspondant avant tout aux canons de la classe moyenne qui peuple désormais ces quartiers. À Roubaix, qui accueille pourtant l’opération la plus « sociale », un journaliste évoque un « sang nouveau (qui) bat au cœur de la ville » et décrit la nouvelle population comme appartenant « principalement au tertiaire et à la fonction publique » (figure 2). De fait, alors que le quartier ne comprenait quasiment aucun cadre ou profession intermédiaire, il compte après la rénovation 30 % d’employés et 31 % de cadres moyens et supérieurs, tandis que la part d’étranger est tombée à 2 % (Duriez et Cornuel 1975, p.181). De quartier nord-africain « à problème », ces deux espaces ont ainsi été transformés en quartiers modèles, destinés à une population française blanche plus aisée, occupant des logements modernes (figures 3 et 4).
Nord Éclair, 17-18 mars 1968, « Un sang nouveau bat au cœur de la ville », Une enquête de Claude Vincent (DR).
Prise de vue : place Roger-Salengro et rue Pierre-Mauroy © Janoé Vulbeau, 2018.
Sur la façade de l’immeuble de gauche, on distingue une fresque réalisée en 1987, où se lit : « rue des longues haies », du nom de l’ancienne rue et du quartier. Prise de vue : boulevard Gambetta et rue Henri-Dunant. © Janoé Vulbeau, 2018.
Les expériences de ces deux opérations, à Lille et Roubaix, éclairent sous un jour nouveau la politique de rénovation urbaine menée en France dans les années 1960-1970. Si la sociologie urbaine marxiste (Godard et al. 1973) a mis en évidence certaines de ses conséquences en termes de peuplement et de déplacement des classes populaires, la spécificité de cette politique envers les « Nord-Africains » a été moins étudiée. À partir de l’étude de ces deux cas et d’une relecture de l’enquête menée par Henri Coing à Paris, nous avons montré que la présence de ces populations a pesé sur la perception négative de ces quartiers, justifiant en partie cette politique. Cependant, cette présence n’a jamais été affichée comme un motif explicite de la part des élites municipales, et c’est bien plutôt une volonté d’écarter tout questionnement à leur propos qui a prévalu. La politique de rénovation urbaine s’est révélée discriminante pour les « Nord-Africains », notamment en raison du fait qu’ils ont été pour la plupart écartés des procédures de relogement. Elle a ainsi abouti in fine à leur exclusion des centres urbains rénovés [42].
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