Processus violent mais banal du paysage urbain chinois des 40 dernières années, la démolition a produit le type le plus diffusé de ruines contemporaines du pays (Meyer 2008). Ces paysages de démolition, incarnés par le caractère 拆 peint sur les murs, accompagnent le développement récent et rapide des villes chinoises depuis les réformes vers l’économie de marché lancées en 1978, et qui se sont accélérées au milieu des années 1990 (Hsing 2010 ; Wu 2015).
Alors que les « ruines traumatiques » (Le Blanc 2010) liées à des événements politiques (par exemple, le sac du Palais d’été de 1860, la Révolution culturelle) ou écologiques (catastrophes naturelles) ont été en partie étudiées, les ruines urbaines et les espaces abandonnés constituent un objet de recherche marginal au sein des études sur la Chine, qui tendent plutôt à s’intéresser à la croissance et au développement urbain, ou encore aux problèmes sociaux d’inégalités ou d’intégration (voir notamment Logan 2002 ; Li 2007 ; Yin 2010). Pourtant, une grande diversité de lieux se trouvent en état d’abandon et de détérioration dans les villes chinoises : quartiers en cours de démolition (photo 1), complexes industriels en friche, lieux culturels ou de loisirs ayant fermé. Certaines zones urbaines nouvellement construites sont largement sous-peuplées ou totalement vides, ce qui a généré une prolifération d’appellations, telles que ghost cities ou ghost towns.
Dans la recherche sur la ville chinoise, les situations de déclin ou de détérioration tendent à n’être considérées que comme des parenthèses de la trajectoire urbaine ou comme des anormalités, les villes étant destinées à être stimulées par la croissance. Et les publications qui abordent les lieux abandonnés se rattachent au prisme dominant du développement urbain, en les considérant comme des « pathologies » (voir notamment Shepard 2015 ; Sorace et Hurst 2016). Pourtant, l’urbanisation des villes chinoises n’est pas un processus linéaire ni stable, et des espaces en friche ou des situations bloquées constituent une strate non négligeable de l’espace urbain chinois.
Cet article explore les « angles morts » du développement urbain en abordant les lieux abandonnés, les échecs ou la « mise en attente » des projets d’urbanisme, les processus de détérioration et de déclin du bâti. Il s’appuie, pour ce faire, sur une démarche ethnographique qui se permet de pratiquer l’exploration urbaine (c’est-à-dire la visite de lieux abandonnés, construits par l’homme) : cette activité est ici mobilisée comme un outil méthodologique original et fructueux pour les études urbaines.
L’exploration urbaine, un outil méthodologique pour les études urbaines
Également connue sous l’acronyme urbex (de l’anglais urban exploration), l’exploration urbaine s’est développée en tant que culture urbaine alternative depuis les années 1980. Elle s’est rapidement fait connaître par le biais des réseaux sociaux au cours des dernières années, et fait l’objet de démarches artistiques et de comptes rendus journalistiques, mais aussi de recherches en philosophie ou en géographie (voir notamment Garrett 2011, 2014a ; Mott et Roberts 2013 ; Somhegyi 2014 ; Nieszczrzeweska 2015). Alors que des artistes et photographes ont fait du paysage en ruine un angle de réflexion sur la société chinoise contemporaine (Wu 1998, 2012), nous proposons d’utiliser l’exploration urbaine à des fins de recherche, en nous fondant sur une pratique de longue durée dans des lieux abandonnés de plusieurs villes chinoises : Pékin, Shanghai, Hangzhou (Zhejiang), Datong (Shanxi), Canton et Zhuhai (Guangdong) [1]. Parce que l’exploration urbaine préconise de découvrir un lieu de l’intérieur, de saisir son état matériel mais aussi son atmosphère en évitant de modifier et de transformer cet espace, elle rejoint la démarche d’observation en ethnographie. La sociologie et l’anthropologie sont des disciplines qui ont réémergé dans les années 1990 dans les universités chinoises, et les enquêtes de terrain de type ethnographique se sont surtout développées dans les années 2000. En ce sens, l’ethnographie du bâti abandonné chinois permet de documenter les éléments manquants du fait d’un développement économique qui a en grande partie effacé le paysage social et architectural de la ville des années 1980 et 1990.
Le principal problème soulevé par cette méthodologie d’enquête réside dans l’entrée sur les lieux et la collecte de données de manière clandestine, engageant la sécurité personnelle de l’enquêteur. Les lieux abandonnés sont isolés, le bâti y est détérioré et dangereux. Mais, de manière générale, l’accès à de nombreux terrains est difficile en Chine pour les étrangers en suivant une procédure officielle, et il est courant de devoir recourir à des voies détournées d’enquête. L’exploration urbaine constitue une intrusion clandestine, mais il s’agit d’une violation de propriété « récréative » (Garrett 2014b) : les lieux sont visités, photographiés, mémorisés, sans vol ni dégradation.
Au moyen de cette méthode, les ruines urbaines sont documentées in situ, dans la lignée d’une politique de la trace, de l’indice (Ginzburg 1980). Documentant la matérialité des lieux abandonnés, délaissés ou oubliés, l’exploration urbaine recherche des empreintes de l’appareillage social ayant disparu, à la manière d’une forme d’« archéologie urbaine ». Elle s’attache à comprendre « l’esprit des ruines » (Ferranti 2005), en repérant les lignes de continuité/discontinuité dans l’espace urbain à partir de ces cas « étranges » (Lacroix 2007).
Toutes les photos © Judith Audin.
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Des hétérotopies pour repenser les dynamiques des villes chinoises
L’exploration urbaine permet de dresser un bilan des strates qui structurent la ville chinoise, de l’époque précommuniste à nos jours : architecture sino-européenne de l’ère républicaine, projets socialistes industriels de l’ère maoïste, équipements et projets urbains des années 1990 et 2000…
Dans cette perspective, les lieux détériorés et ruines contemporaines ne sont pas pensés comme des anormalités ou des pathologies mais pratiqués comme des lieux « autres » (Foucault 1994), des hétérotopies permettant d’analyser l’histoire et la dynamique de la ville chinoise à travers des trajectoires atypiques. Ces lieux abandonnés s’inscrivent à l’encontre du mythe « civilisateur » (wenming) et « harmonieux » (hexie) que la ville chinoise « moderne » veut donner à voir dans l’imagerie urbaine (voir Broudehoux 2008 ; Kloeckner 2016). Les pavillons vides et dégradés de l’Exposition universelle de Shanghai de 2010, qui s’étalent sur une surface considérable, témoignent de façon ironique du rôle encore éphémère des méga-événements internationaux, en particulier lorsque le thème de l’événement était la « ville durable » (photos 2 à 5).
Ces lieux sont aussi des hétérotopies temporelles, car l’abandon fait ressortir les effets du temps sur un espace bâti et les sédimentations de l’histoire. Les ruines urbaines sont des lieux de mémoire, mais aussi d’imagination en matière d’aménagement urbain, de perspectives de réutilisation des espaces détériorés, abandonnés ou délaissés. Observer et photographier les espaces vidés d’individus, en abandon ou en attente de démolition, permet de développer des outils de mémoire d’une culture de construction vernaculaire qui se perd progressivement, bien qu’elle soit parfois inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco (photos 6 à 12).
Les parcs d’attraction comportent une infrastructure urbaine et une forme économique liée au développement de l’industrie des loisirs et du tourisme, mais aussi une architecture associée à des imaginaires spécifiques. La Chine a commencé à se doter de parcs à thème dès la fin des années 1980. Alors que Disney a ouvert son premier parc en 2016 à Shanghai, la visite de parcs à thème et d’équipements de tourisme datant des années 1990 permet de mesurer les différences d’échelles et de contenus mobilisés pour le public. Les imaginaires de l’époque révélaient la volonté de la Chine d’entrer dans la globalisation, comme le montrent les parcs à thèmes reproduisant « le monde » en version miniature, tels que le parc de Shenzhen « Fenêtre sur le monde », qui reste l’un des plus visités du pays. D’autres parcs, d’envergure plus limitée, ont fermé dans les années 2000, comme le « Parc du rêve américain » de Shanghai, abandonné depuis 2001 et en attente de démolition depuis 2012 (photos 13 à 18).
Les lieux abandonnés sont enfin des hétérotopies économiques car ils relativisent le mythe du développement urbain comme source de croissance. Un premier exemple d’espaces révélateurs d’une crise économique concerne les friches industrielles, présentes dans l’espace urbain en tant que déchets d’un système de production (Vaccaro et al. 2016). Récemment, le vocable de zombie factories s’est répandu dans les médias, soulignant que de nombreuses régions souffrent de la fermeture massive d’usines [2]. Les ruines de la désindustrialisation sont, comme dans d’autres lieux du monde, témoins d’une ère économique désormais révolue (mais aussi en tant qu’espaces anciennement représentatifs d’un contrôle social particulièrement abouti) aujourd’hui laissés en friche (Edensor 2005). Pour l’ethnographe, pénétrer dans ces lieux avant rénovation, démolition ou réhabilitation est utile car les espaces industriels en fonctionnement sont difficilement accessibles à un enquêteur extérieur (notamment étranger), et en cas d’autorisation ne sont que partiellement visitables. S’introduire dans une friche industrielle permet de s’approcher de l’ensemble des infrastructures de production, d’identifier le fonctionnement de l’usine, sa géographie et son environnement social (tableaux de présence et de répartition des tâches, messages de propagande, casiers des ouvriers, bureaux administratifs – photos 19 et 20).
Si de nombreuses recherches ont porté sur les villes et espaces industriels en déclin, de Detroit à Leipzig jusqu’à Sheffield (voir notamment Urbanités 2013), ce n’est pas tout à fait le cas dans les études chinoises, où les sites industriels abandonnés ne sont que rarement documentés. Les chercheurs ont plutôt analysé les conséquences sociales des crises industrielles à travers les vagues de licenciement des années 1990, et se sont focalisés sur les espaces reconvertis en districts artistiques, comme l’usine 798 de Pékin, originairement squattée par des artistes et devenue en quelques années un archétype de la commercialisation, de la gentrification et de la touristisation des espaces industriels devenus des vitrines de la consommation de masse [3]. De la ruine industrielle à l’industrie de l’art, peut-on penser autrement l’évolution de ces espaces qu’à travers le « modèle 798 » ? Comment penser la sortie de crise, notamment dans les villes moyennes à l’économie moins dynamique, éloignées des mégalopoles internationales ? Le paradigme des « districts artistiques » (yishu qu), qui ne conservent que peu de traces des anciennes friches (photo 21), constitue-t-il une solution durable de reconversion ?
Ethnographie des lieux inachevés et abandonnés
Outre les friches industrielles, les constructions inachevées (projets en échec, bloqués, ralentis, en attente) incarnent une seconde forme de ruine économique très présente en Chine. Un néologisme caractérise ce phénomène, celui de lanweilou, bâtiment pourrissant à l’état non terminé. Ces structures incomplètes et vieillissantes fournissent des informations sur plusieurs plans. Leur impact visuel tout d’abord, ces bâtiments détonnant avec le reste de l’espace urbain mais aussi avec les autres ruines pour leur aspect combinant inachèvement et détérioration (photo 22).
L’étude de ce type d’architecture soulève également un enjeu socio-économique, révélant une crise politique et économique issue des luttes de pouvoir entre promoteurs immobiliers et autorités publiques locales, ou des difficultés de financement depuis que l’endettement local est fortement critiqué par les autorités centrales. Datong, par exemple, stigmatisée en tant que « capitale du charbon », a fait l’objet d’un plan de reconversion en 2008 se rapprochant des politiques d’image (Rousseau 2013). Un ambitieux projet d’architecture, pastiche de ville ancienne, dans son centre-ville a été lancé en vue de promouvoir le tourisme et de résorber l’habitat insalubre. Or le projet a été soudainement ralenti à la suite de la mutation du maire début 2013, laissant Datong dans une attente prolongée : le projet de ville ancienne est toujours en cours d’aménagement, tandis que les démolitions de logements insalubres sont interrompues (photos 23 et 24). À l’est de la ville, un projet de nouveaux équipements municipaux (le musée de la ville, un musée des beaux-arts, un théâtre, une bibliothèque, un stade muni d’un natatorium) a, lui aussi, été interrompu en 2013. Seul le musée de la ville de Datong a ouvert en 2015 (photos 25 à 29).
Enfin, les constructions inachevées incarnent la production de déchets, la pollution, l’utilisation de ressources débouchant sur un échec architectural, à l’image de nombreux complexes de villas de luxe (photo 30).
De la vulnérabilité des ruines urbaines chinoises
Ces lieux sont des espaces physiques, mais aussi des espaces sociaux marginaux qui interagissent silencieusement avec l’espace urbain, informant en miroir la manière dont les normes et les pratiques de la ville s’actualisent. De manière générale, ces ruines urbaines sont socialement invisibles en Chine : elles tendent à devenir des « non-lieux » (Augé 1992), des espaces privés d’identité, vides, tout en étant gardés, fortifiés et interdits d’accès. Seul(s) le ou les gardiens chargé(s) d’empêcher les intrusions les habitent.
Ces espaces marginalisés sont vulnérables car ils ne font pas suffisamment, à l’heure actuelle, l’objet de formes d’appropriation par des groupes sociaux qui seraient capables de produire des sources alternatives de pratiques urbaines créatives ou ludiques. Camouflés par de hauts murs ou par des palissades bleues caractéristiques des chantiers interdits au public et demeurant vides, ils sont soumis aux projets d’aménagement des acteurs dominants de l’urbanisme chinois. Contrairement aux cas européens, on constate qu’ils ne sont quasi jamais squattés et qu’ils deviennent rarement des espaces consacrés aux sous-cultures urbaines, comme le street art ou l’urbex, si ce n’est dans les métropoles socialisées aux cultures internationales (Pékin, Shanghai, Canton, Chongqing). Ils font plutôt l’objet d’une grande indifférence de la part de la population, à l’exception de photographes et artistes amateurs ou professionnels, et ceci principalement dans les grandes villes (Li 2015 ; Ortells-Nicolau 2015). On a néanmoins pu remarquer une pratique locale contrastant avec l’Europe : en Chine, certains espaces abandonnés sont utilisés par des habitants locaux, des gardiens ou des ouvriers de chantier, pour y réaliser des jardins potagers.
Mobiliser l’exploration urbaine permet dès lors de contribuer à l’analyse de la ville chinoise à travers l’étude d’une double marginalité : sociale tout d’abord, puisque les ruines urbaines chinoises sont généralement vidées de leurs habitants, vidées de régulation ; physique ensuite, du fait de leur statut éphémère. Cette démarche nourrit la réflexion sur le rôle des ruines dans la fabrique de la ville, témoins d’une histoire locale dans un espace intermédiaire, entre vide et plein, entre nature et société, dont l’avenir est incertain. Dans la lignée des recherches sur les villes en déclin (Roth et al. 1997), la pratique des lieux abandonnés pense les angles morts de l’espace urbain pour mieux appréhender les possibilités et les dynamiques de réémergence urbaine (Vale et Campanella 2005) qui font encore défaut en Chine continentale [4].
Bibliographie
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