En une vingtaine d’années, la notion de mixité a saturé les discours sur la ville. D’un côté, elle est devenue une catégorie incontournable des politiques publiques, à la fois moyen et fin des programmes d’aménagement urbain et de logement (voir notamment Authier et al. 2006 ; Bacqué et al. 2011). D’un autre côté, la mixité a fait l’objet d’innombrables études en lien avec la demande sociale, qui se sont concentrées sur trois types de territoires : les banlieues populaires ciblées par la politique de la ville et les programmes de rénovation urbaine (Gilbert 2013) ; les quartiers bourgeois de centre-ville, soumis plus récemment à l’impératif de construction de logements sociaux et sommés de contribuer à l’effet global de déségrégation territoriale [1] ; enfin, les quartiers anciens centraux gentrifiés où la mixité est moins le fruit d’une politique volontariste et systématique qu’une situation de fait, créée par l’évolution concomitante du bâti, des équipements et des populations (Collet 2015). Dans ces différents territoires, les sociologues s’accordent à dire que la mixité ne permet ni d’améliorer le sort des plus pauvres, ni de réduire durablement les inégalités. Pire encore, l’injonction à la mixité légitimerait des pratiques discriminatoires dans les processus d’attribution des logements sociaux au nom de l’« équilibre du peuplement » (Tissot 2005 ; Bacqué et Charmes 2016 ; Desage 2016).
Dès lors, que dire sur la mixité qui n’ait déjà été écrit ? L’ouvrage que Sarah Mayorga-Gallo consacre à un quartier multiethnique d’une ville moyenne des États-Unis est, à cet égard, éclairant. Construit en cinq chapitres qui abordent tour à tour le contexte sociodémographique, le point de vue de la population blanche, des habitants latinos et des résidents noirs d’une ville démocrate (Durham) d’un État conservateur (Caroline du Nord) historiquement lié à l’industrie du coton et à la traite des Noirs, l’ouvrage privilégie un type de territoire peu étudié : un quartier moyen d’une ville moyenne, où aucun groupe social n’est absent, ni surreprésenté. Il donne voix aux groupes minorisés en présence dans l’espace local, alors que prédomine habituellement très largement celui des gentrifieurs, véritables professionnels de la parole et des médias. L’objectif de l’ouvrage est, enfin, ambitieux dans la mesure où il propose d’analyser les mécanismes microsociologiques par lesquels les inégalités structurelles se perpétuent au quotidien, en dépit du succès grandissant des discours positifs sur la « diversité » dont sont porteuses les nouvelles classes moyennes blanches qui peuplent ces quartiers. Mais, autant le préciser d’emblée, le propos parfois caricatural donne l’impression que l’intention politique (montrer que la mixité ne suffit pas à réduire les inégalités) précède la démonstration scientifique (ce qui tient sans doute en partie au format court de l’ouvrage par rapport à la thèse dont il est issu).
Le constat est finalement sans appel : la mixité statistique qui prévaut dans le quartier (on compte 34 % de Blancs, 39 % de Noirs et 25 % de Latinos parmi les 1 570 individus présents lors du recensement de 2010) n’empêche pas la reproduction des inégalités raciales. À la suite des travaux de Chamboredon et Lemaire (1970), l’ouvrage montre ainsi que la proximité spatiale ne suffit pas à garantir l’existence d’interactions positives. Mais il va aussi plus loin en affirmant que l’« idéologie de la diversité » dont sont porteuses les nouvelles classes moyennes blanches (que l’auteure définit comme le fait de systématiquement se déclarer en faveur de la différence) contribue à renforcer leur hégémonie dans l’espace local. Les pratiques discriminatoires sont éclipsées par la mise en avant des discours consacrés aux intentions, supposées bonnes, de leurs auteurs (Masclet 2012). Or ce sont bien les pratiques répétées de différenciation et de hiérarchisation dans la vie quotidienne qui aboutissent à la formation d’inégalités de traitement sur le marché du logement, dans les interactions avec la police, les associations de voisinage ou encore la vie sociale plus informelle… Le contrat racial [2] qui structure de longue date la société états-unienne n’est ainsi guère ébranlé par l’idéologie nouvelle de la diversité.
Les limites statistiques de la mixité
Revenons aux questions initialement posées par l’auteure : comment un quartier mixte du point de vue statistique (défini par la présence, à part égale, des groupes ethniques dans un périmètre restreint) peut-il ne pas l’être du point de vue des pratiques et de l’organisation de la vie quotidienne ? Comment les différents groupes d’habitants (Blancs et non-Blancs) perçoivent-ils le caractère composite du quartier ? Et quelles expériences en font-ils ? Le choix de « Creekridge Park [3] » est, à cet égard, heuristique. Il ne s’agit pas d’un quartier gentrifié au sens propre du terme (ici, l’implantation d’une classe ouvrière et moyenne blanche est ancienne et précède l’installation des ménages noirs, puis des Latinos dans les années 1990, à mesure de la stabilisation de leur situation socio-économique et de leur désir d’ascension sociale). Creekridge Park constitue un quartier moyen d’une ville moyenne états-unienne, situé en centre-ville, composé de ménages proches du revenu médian [4], où les extrêmes (les très riches et les très pauvres) sont sous-représentés. L’analyse des relations sociales locales montre que l’équilibre numérique des groupes en présence ne suffit pas à garantir leur accès égal aux ressources sociales, politiques et institutionnelles offertes par le quartier (accès aux espaces publics, aux positions valorisées dans la sphère associative, etc.). Enquêter sur ces espaces permet dès lors de nourrir la critique de l’impératif politique de mixité (Préteceille 2003 ; Lambert 2015) : si la mixité organisée ne produit pas les effets escomptés dans les programmes de déségrégation territoriale, l’égalité ne saurait non plus être le fruit d’une situation de mixité spontanée dans l’espace local, fût-elle portée par des individus remplis d’intentions bienveillantes. La mixité est, d’ailleurs, toute relative eu égard à la ségrégation résidentielle qui règne à l’échelle du quartier : si un tiers des ménages sont propriétaires de leur logement dans ce quartier, c’est majoritairement le fait des Blancs, établis en maisons individuelles, alors qu’une écrasante majorité de Noirs, et dans une moindre mesure de Latinos, sont locataires de logements collectifs, privés ou sociaux.
Plus originale est la prise en considération du point de vue des groupes minorisés sur l’évolution du quartier et des rapports de pouvoir en son sein (Giroud 2016). En effet, dans ces quartiers en transformation, les enquêtes ont privilégié des approches segmentées des populations locales, se concentrant sur l’une ou l’autre des catégories de gentrifieurs (les nouvelles classes moyennes salariées ; les professions de l’information, des arts et du spectacle ; les populations LGBT). Les gentrifieurs, et plus largement les groupes socialement dominants, sont ainsi mieux connus que les gentrifiés pour des raisons tant biographiques que sociologiques (proximité sociale des chercheurs avec le terrain ; visibilité médiatique des gentrifieurs ; etc.). Elle révèle en même temps la difficulté déontologique et pratique des chercheur·e·s à circuler entre des groupes sociaux antagonistes dans le cadre d’une démarche d’observation participante qui nécessite la formation d’alliances de terrain et le concours d’informateurs. En fin de compte, si la symétrie de traitement constitue un enjeu des luttes contre le racisme et les inégalités (se décentrer du point de vue dominant permet de dénaturaliser les catégories de perception et de classement du monde social), celle-ci est rarement mise en œuvre dans le champ des études urbaines.
Installée à Creekridge Park au cours de sa thèse dans le cadre d’une ethnographie au long cours (18 mois), Sarah Mayorga-Gallo a relevé le défi. La sociologue a collecté systématiquement trois types de matériaux auprès des trois groupes d’habitants différents : elle a mené 63 entretiens biographiques (21 hommes et 28 femmes blanches ; 3 hommes et 4 femmes noires ; 4 femmes et 2 hommes latinos ; 1 femme appartenant à un autre groupe), observé des réunions publiques et associatives, fait passer un questionnaire auprès de 114 ménages établis dans le voisinage. Le lecteur ne peut que regretter la surreprésentation des populations blanches dans l’échantillon. Mais la sociographie de la principale association de propriétaires, l’analyse de la participation aux fêtes de voisinage, la reconstitution des réseaux d’amitié par l’établissement de listes d’amis dans le quartier, l’observation de la participation aux réunions d’information organisées par la police constituent autant de matériaux qui permettent d’objectiver les rapports de pouvoir dans l’espace local et qui rappellent l’intérêt d’enquêter sur les représentations ordinaires et les dimensions infrapolitiques de la vie quotidienne (Lagroye 2003). Car, comme l’affirme à juste titre l’auteure, « l’expérience vécue par les résidents de Creekridge Park montre que la reproduction de la suprématie blanche intervient généralement sans trop de fracas. […] Elle est entretenue par des actions quotidiennes qui sont souvent perçues comme inoffensives, voire parfois comme universellement bénéfiques par les individus Blancs qui les mettent en œuvre [5] ».
La diversité : entre valeur morale et intérêts sociaux pratiques
Que retenir dès lors de ce livre ? Tout d’abord, et principalement, que la « diversité » ne constitue ni une perception partagée, ni une expérience univoque. En effet, les propriétaires blancs sont plus prompts que les autres à décrire leur quartier comme mixte ethniquement et à associer cette caractéristique à des valeurs positives : le quartier est « accueillant », « ouvert », « cosmopolite », « friendly ». Pour autant, ces mêmes ménages ne cessent de rappeler en entretien l’importance à leurs yeux de la présence d’individus qui leur ressemblent dans le voisinage, et leurs réseaux de sociabilité apparaissent très largement homophiles. Loin de conclure, de manière convenue, à l’hypocrisie de ces derniers, l’auteure montre que l’usage du thème de la « diversité » dans les discours ordinaires répond à des enjeux qui dépassent la scène sociale locale. La diversité constitue le marqueur d’une identité de groupe commune qui permet aux classes moyennes blanches urbaines de se distinguer d’autres fractions plus conservatrices des classes moyennes – les habitants des gated communities et des banlieues pavillonnaires – qu’ils disqualifient en opposant la recherche d’entre-soi à leur propre mode de vie supposé cosmopolite. Dans le même temps, les ménages blancs de Creekridge Park se dissocient de la responsabilité politique de la perpétuation du racisme : ils nient le privilège de race et/ou de classe dont ils sont porteurs en l’attribuant à leurs homologues des banlieues pavillonnaires. Séduisante, cette proposition théorique reste peu étayée en l’état. La « mentalité pavillonnaire » (p. 43) et « l’habitus de classe moyenne urbaine blanche » (p. 17) sont opposés terme à terme sans que ne soient explicités les systèmes de goûts et les dispositions dont ils sont porteurs.
En comparaison, les voisins noirs et latinos utilisent nettement moins souvent le terme de diversité (« mixed-up place ») pour décrire leur voisinage. Ils l’associent aussi moins souvent à une caractéristique positive. L’expérience des Latinos diffère néanmoins de celle des Noirs, qui expriment le plus fort sentiment d’isolement et de discrimination. Pour ces derniers, l’installation dans un quartier mixte (défini comme un quartier non exclusivement noir) répond à une stratégie économique et résidentielle. Il s’agit avant toute chose d’éviter la « segregation tax » (dévaluation structurelle des maisons dans les quartiers noirs) qui caractérise le tissu urbain nord-américain (Shapiro 2004). En même temps, les ménages noirs déplorent l’anomie de leur nouveau quartier et regrettent le manque de réseaux de solidarité en son sein, en comparaison des ghettos noirs qu’ils ont quittés.
Les Latinos associent, quant à eux, le terme de « diversité » à d’autres critères que la race ou la classe, faisant référence à l’âge, à l’orientation sexuelle ou encore aux types de familles présentes dans le quartier. S’ils sont autant marginalisés que les Noirs dans la vie associative locale, ils s’attachent à souligner le caractère calme et tranquille du quartier, ainsi que l’entente cordiale qui prévaut, entre salutations polies et indifférence. Ils font moins état de situations de violence subie et de discriminations dans les interactions avec la police. De fait, leur présence semble mieux acceptée dans le voisinage, ce dont témoigne la vente de denrées mexicaines dans l’épicerie locale : érigés en éléments folkloriques par les voisins blancs, ils contribuent à faire exister une mixité d’autant plus valorisée qu’elle est circonscrite et encadrée (Tissot 2011). Les Latinos expriment enfin un sentiment d’amélioration de leurs conditions de vie et de leur situation sociale depuis leur installation dans le quartier. En tant que primo-migrants, ils semblent ainsi se conformer à l’injonction à l’intégration faite aux nouveaux venus (Sayad 2006). Comment les effets structurels liés à la composition des différents groupes (statut professionnel, sexe, âge, etc.) se combinent-ils entre eux ? C’est ce que ne dit pas l’ouvrage, dont la perspective intersectionnelle apparaît ici très largement sous-exploitée.
Dès lors, la non-participation des ménages noirs et latinos à la principale association de voisinage, au cœur de l’ouvrage, est vue par les ménages blancs comme le fruit de décisions individuelles, et non comme le résultat de l’inégale répartition des ressources sociales dans l’espace local. L’association fonctionne comme un espace d’entre-soi blanc, que tout contribue à entretenir : la maîtrise des listes de diffusion par ses principaux représentants, la rédaction de la lettre d’information trimestrielle en anglais ou encore sa diffusion par voie électronique plutôt que par porte-à-porte.
Une démarche ambitieuse mais inaboutie
En définitive, Behind the White Picket Fence s’inscrit dans la tradition désormais riche des études de quartiers (community studies) soumis à des processus de transformation sociospatiale, et conforte ses principaux résultats : hypocrisie des discours politiques sur la mixité ; aspect contradictoire de l’expérience ordinaire des habitants ; éviction des groupes minorisés et/ou racisés des instances de représentation et de décision dans l’espace local. Mais en faisant référence à l’ouvrage pionnier que Mary Pattillo a consacré à la classe moyenne noire d’un quartier sud de Chicago, Black Picket Fences (Pattillo 1999), Mayorga-Gallo va plus loin. Elle assume son choix de déplacer la focale des gentrifieurs aux groupes minorisés pour souligner le rôle de l’expérience résidentielle dans la consolidation de la ségrégation raciale jusque dans les quartiers statistiquement mixtes. L’existence de « white codes [6] » sur la scène résidentielle produit, en effet, des barrières invisibles qui séparent les groupes au quotidien. Les manières de voisiner des Blancs s’imposent au reste du quartier, légitimant des modes de relations « à distance », instaurant l’idée de la nécessité d’un contrôle policier renforcé, et réactivant plus fondamentalement des discours racialistes.
Il reste que les cas ethnographiques sont souvent mobilisés sur le mode de l’exemple, et que les outils théoriques sont peu opérationnalisés. La reconstitution des trajectoires socio-résidentielles des habitants pourrait, par exemple, permettre d’analyser les conditions sociales de la formation d’un « habitus blanc » et de mieux comprendre le rapport des classes moyennes blanches urbaines aux autres classes moyennes blanches pavillonnaires, au fondement de l’inclination à la diversité des premiers (Bacqué et al. 2014). On aurait également aimé en apprendre davantage sur l’expérience urbaine des groupes minorisés (au-delà du ghetto). Plus largement, l’analyse du quartier en termes de degrés d’inclusion/exclusion semble avoir occulté les stratégies d’alliance possibles entre les groupes minorisés en présence. Seuls deux cas d’amitié mixte sont évoqués, mais aussitôt disqualifiés en ce qu’ils constitueraient des exceptions statistiques. Les deux femmes blanches sont amies avec des voisins noirs parce qu’elles partagent, de manière atypique, leurs conditions de vie : statut de locataire, précarité économique, exclusion des instances de représentation, absence de perspective de mobilité.
Cet ouvrage rappelle in fine qu’on ne peut déduire mécaniquement de la composition statistique d’un quartier le type de relation qui prévaut en son sein, et encore moins déduire d’une situation de mixité parfaite l’existence de rapports de pouvoir équilibrés – un enseignement utile à l’heure des politiques de « mixité sociale programmée » (Germain et Rose 2010), qui tendent à imposer des seuils de populations dans les espaces résidentiels nouveaux ou rénovés.
Bibliographie
- Authier, J.-Y., Bacqué M.-H. et Guérin-Pace, F. (dir.). 2006. Le Quartier. Enjeux scientifiques, actions politiques et pratiques sociales, Paris : La Découverte.
- Bacqué, M.-H., Fijalkow, Y., Launay, L. et Vermeersch, S. 2011. « Social-mix policies in Paris : discourses, policies and social effects », International Journal of Urban Regional Research, vol. 35, n° 1, p. 256‑273.
- Bacqué, M.-H., Charmes, É. et Vermeerch, S. 2014. « The middle class at home among the poor », International Journal of Urban and Regional Research, vol. 38, n° 4, p. 1211‑1233.
- Bacqué, M.-H. et Charmes, É. (dir.). 2016. Mixité sociale, et après ?, Paris : Presses universitaires de France, coll. « La Vie des idées ».
- Chamboredon, J.‑C. et Lemaire, M. 1970. « Proximité spatiale et distance sociale. Les grands ensembles et leur peuplement », Revue française de sociologie, vol. 11, n° 1, p. 1‑33.
- Collet, A. 2015. Rester bourgeois. Les quartiers populaires, nouveaux chantiers de la distinction, Paris : La Découverte.
- Desage, F. 2016. « Un peuplement de “qualité”. Mise en œuvre de la loi SRU dans le périurbain résidentiel aisé et discrimination discrète », Gouvernement et Action publique, vol. 5, n° 3, p. 83‑112.
- Fassin, É. 2010. « Le contrat racial et la racialisation du contrat sexuel », postface in C. Pateman, Le Contrat sexuel, Paris : La Découverte, p. 319‑328.
- Germain, A. et Rose, D. 2010. « La mixité sociale programmée en milieu résidentiel à l’épreuve des discours critiques internationaux : le cas de Hochelaga à Montréal », Lien social et Politiques, n° 63, p. 15‑26.
- Gilbert, P. 2013. « Devenir propriétaire en cité HLM. Petites promotions résidentielles et évolution des styles de vie dans un quartier populaire en rénovation », Politix, n° 101, p. 79‑104.
- Giroud, M. 2016. « Subir, détourner ou résister ? », in M.‑H. Bacqué et É. Charmes (dir.), Mixité sociale, et après ?, Paris : Presses universitaires de France, coll. « La Vie des idées ».
- Lagroye, J. (dir.). 2003. La Politisation, Paris : Belin.
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- Mills, C. W. 1997. The Racial Contract, Ithaca : Cornell University Press.
- Pattillo, M. 1999. Black Picket Fences : Privilege and Peril Among the Black Middle Class, Chicago : University of Chicago Press.
- Préteceille, E. 2003. La division sociale de l’espace francilien, rapport de recherche, Observatoire sociologique du changement (OSC), Sciences Po Paris.
- Sayad, A. 2006. L’Immigration ou les paradoxes de l’altérité, Paris : Raisons d’agir.
- Shapiro, T. 2004. The Hidden Cost of Being African American : How Wealth Perpetuates Inequality, Oxford : Oxford University Press.
- Tissot, S. 2005. « Une “discrimination informelle” ? Usages du concept de mixité sociale dans la gestion des attributions de logements HLM », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, p. 54‑69.
- Tissot, S. 2011. De bons voisins. Enquête dans un quartier de la bourgeoisie progressiste, Paris : Raisons d’agir.