Nadine Roudil est sociologue, professeure de sociologie, habilitée à diriger des recherches (HDR) à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris–Val-de-Seine. Elle est chercheure au sein du Centre de recherche sur l’habitat (CRH), composante de l’unité mixte de recherche LAVUE (Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement ; UMR CNRS 7218), et chargée d’enseignements à Sciences Po Paris au sein du master « Stratégies territoriales et urbaines ».
Ses travaux ont pour objet de considérer la place de l’habitant en ville à partir de la thématique du rapport à la norme. C’est à partir de cet axe qu’elle questionne la transition énergétique et la place prise par la sobriété dans la fabrique de la ville. Ses travaux prennent en compte la place des politiques publiques de l’énergie et de la sobriété énergétique domestique. Elle s’intéresse aux injonctions aux économies d’énergie adressée aux ménages depuis le milieu des années 1970. Elle engage ainsi une réflexion sur les mécanismes de désignations des déviants, de production des inégalités sociales et de leur traduction spatiale.
Elle a notamment publié Usages sociaux de la déviance. Habiter la Castellane sous le regard de l’institution (Paris : L’Harmattan, 2011). Elle a dirigé un numéro spécial de la revue Géographie, Économie, Société intitulé « Villes, territoires et énergies : enjeux et défis actuels » (Paris : Lavoisier, 2017). Et elle a codirigé, en 2021, avec Hélène Bélanger, un numéro spécial de la revue Lien social et Politiques sur les « Inégalités d’appropriation du logement et de l’habitat ».