Tout en travaillant au musée de Grenoble, dès 1973, Christine Breton a étudié l’histoire et obtenu sa thèse à l’université de Grenoble. Elle a passé les quinze dernières années de sa carrière de conservateur du patrimoine dans les quartiers nord de Marseille. Elle y a appliqué, en collectifs nommés « communautés patrimoniales », les principes de la Convention de Faro, inventés par le Conseil de l’Europe de 1975 à 2005. Faisant l’épreuve de l’injustice sociale, la mise au ban des banlieues séparées, elle y a découvert la culture propre à son territoire de travail. Alors, elle a écouté au lieu de savoir par-dessus, et un travail collectif a fait émerger les richesses mises en disparition, en manque ou en rien. Elle écrit aujourd’hui des récits pour transmettre et remercier la terre d’Algérie et celle de Libye, qui l’ont fabriquée.