Le Corbusier fut-il fasciste ou démiurge ?
mercredi 6 mai 2015
Le cinquantième anniversaire de la mort de l’architecte Le Corbusier (1887-1965), auquel le Centre Pompidou consacre une rétrospective qui ouvre ses portes le 29 avril, provoque un regain de publications, d’expositions et de colloques qui célèbrent ou vont célébrer la mémoire du grand homme.
Cependant, dans cette belle unanimité, deux iconoclastes tentent de déboulonner la statue du commandeur. François Chaslin a l’honnêteté de titrer son livre Un Corbusier (Seuil, 517 p., 24 euros), un parmi d’autres, une lecture : la sienne, une histoire, la sienne aussi, celle d’un père… pour les architectes. Xavier de Jarcy va au raccourci : Le Corbusier, un fascisme français (Albin Michel, 288 p., 19 euros).
Quelle est la thèse commune aux deux livres : Le Corbusier fraya avec les milieux du planisme, de l’eugénisme social, qui se reconnaissaient dans l’action de Mussolini et plus tard celle de Pétain. Il se précipita à Vichy dès l’automne 1940, fort de ces appuis, pour espérer devenir le grand architecte de l’Etat français. De quoi est donc coupable Le Corbusier ?
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