Clémence Léobal est chargée de recherche au CNRS, au laboratoire LAVUE de l’université Paris-Nanterre. Ses travaux sur la Guyane ont commencé en 2009, lorsqu’elle était employée par la mairie de Saint-Laurent-du-Maroni pour la préparation de son Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine. Elle s’est ensuite tournée vers la recherche en sociologie : dans sa thèse soutenue en 2017, elle a analysé ensemble la mise en place des politiques urbaines et leurs réappropriations par les habitant·es bushinengué·es. Ses recherches actuelles portent sur la façon dont la frontière prend consistance concrètement à travers la diversité du maillage administratif et de ses usages sur le Maroni, entre Guyane et Suriname.
Elle a entre autres publié, en 2013, un ouvrage historique intitulé Saint-Laurent-du-Maroni. Une porte sur le fleuve et « La blancheur bakaa, une majorité bien spécifique. Race, classe et ethnicité dans les situations de démolition à Saint-Laurent-du-Maroni, Guyane », Asylon(s), n° 15, 2018. Les grandes lignes de sa thèse ont été retracées dans l’interview « Redessiner les frontières de l’urbain en Guyane », in Urbanités, par Léo Kloeckner et Charlotte Ruggeri, mis en ligne le 1er juin 2017.